- Temps de lecture : 10 minutes
- Difficulté de mise en pratique : ★★★★☆ (difficile)
Introduction
On vit tous des échecs de temps en temps. Vous ne trouverez personne sur cette planète qui n’a jamais vécu au moins un échec dans sa vie : que cette personne soit Bill Gates ou le Jean-Flemmard du coin.
Mais alors je ne sais pas vous, mais une question me tracasse : comment se fait-il qu’aujourd’hui, Bill Gates fait partie des hommes des plus riches de cette planète, alors que Jean-Flemmard, au chômage, continue toujours à penser à cette Stéphanie qui l’a larguée il y a déjà trois ans ?
La réponse est toute simple :
On ne nous apprend malheureusement pas durant nos études à surmonter nos échecs.
Au contraire, certains professeurs vont même jusqu’à humilier publiquement certains élèves en annonçant d’un ton ironique à haute voix : « Félicitations Jean-Flemmard, vous êtes passés de 2/20 de moyenne à 3 ! ».
Cela nécessite une initiative de votre part, et le fait d’être en train de lire cet article aujourd’hui en est la preuve : vous pouvez aller traîner sur Facebook ou sur Youtube, mais vous préférez vous développer personnellement. Alors sincèrement, bravo.
Pour surmonter un échec, il faut d’abord définir ce terme. Et d’après moi – et beaucoup de psychologues et coachs en développement personnel – l’échec est un résultat, tout comme le succès.
Rien de plus .
L’échec n’est pas agréable la plupart du temps, c’est vrai. Mais quelle loi de l’univers précise que la vie est censée être agréable ? Mes amis, retenez ceci :
Le bonheur n’est pas incompatible avec la souffrance.
Lorsqu’on fait du sport, on souffre sur le moment, puisque l’effort est épuisant, et les jours qui suivent aussi à cause des courbatures que nous avons en bonus . Mais alors pourquoi les gens n’arrêtent-ils pas d’en faire si cela fait tant souffrir ?
Tout simplement parce que le sport fait partie de leurs valeurs les plus profondes, et que le bonheur naît du respect de ses propres valeurs.
Sans parler des sécrétions de catécholamines (dopamine, adrénaline, etc.) et de neurotransmetteurs opioïdes (endorphines notamment), qui génèrent un sentiment de bien être et de plaisir, et ce pendant tout l’entraînement et jusqu’à 45 minutes après votre séance !
Ce mécanisme est valable dans tous les autres domaines de la vie. Sa limite intervient lorsque vous faites une chose, non pas parce que cela fait partie de vos valeurs, mais parce que « vous devez le faire » sans vraiment savoir pourquoi .
Là, on touche à l’inhibition à l’action qui à long terme peut être source de tumeurs malignes et de déprimes profondes . Ne confondez donc pas ces deux cas.
Alors retenez bien ceci, et j’insiste bien là-dessus :
L’échec est un résultat.
Et comme tout résultat dans votre vie, vous devez avoir un réflexe, qu’on va voir ensembles en trois étapes aujourd’hui.
1. L’évacuation :
La pire des choses à faire face à un échec, c’est de le fuir, de faire comme si ne rien n’était. Parce qu’on sait tous ici que ce n’est pas vrai : cet échec vous a plus ou moins touché(e), et peut-être même blessé(e).
Votre premier réflexe va être d’extérioriser votre douleur, et de ne surtout pas la refouler. SURTOUT PAS !
Comment faire ? Et bien c’est très simple :
- Commencez par décrire, avec des mots, ce que vous ressentez :
- Je me sens frustré(e), humilié(e), dégoûté(e), perdu(e), en colère, etc. Évitez les “Je ne me sens pas bien”… Soyez plus précis(e), et ne refoulez surtout pas toutes ces émotions négatives, mais identifiez-les dans un premier temps.
Cette étape ne doit pas prendre des jours et des jours, mais quelques minutes seulement.
- Et une fois que vous avez ressenti les émotions en vous, parlez-en à un proche si vous pensez que cette personne peut vous aider. Ne vous plaignez pas pour le plaisir de vous plaindre, et d’évacuez vos déchets toxiques sur quelqu’un d’autre. Au contraire, n’hésitez pas à demander de l’aide dans votre entourage afin de trouver une solution adaptée à votre souci.
- S’il il n’y a aucune personne dans votre entourage capable de vous aider, alors mettez tout ce à quoi vous pensez par écrit. Des pensées, on en a autour de 60.000 par jour. Les écrire va vous permettre de les voir, de les matérialiser physiquement parlant, et de construire des solutions avec, un peu comme des légos.
Cette étape est indispensable si vous souhaitez rester sain(e) d’esprit durant le reste de votre vie. Je ne détaillerai pas le pourquoi, mais retenez-ceci :
Refouler, par l’intermédiaire de la fuite, est la pire des stratégies à adopter face à un échec.
2. La clarification :
Cette étape rejoint la première. Dès lors que vous attribuez des mots à vos sentiments et émotions, vous êtes en train de clarifier votre situation.
Mais cette étape diffère de la première, puisque maintenant, l’objectif ne va pas être de ressentir et d’évacuer, mais de comprendre et d’analyser.
Comprendre ce qui n’a pas marché et donc comprendre pourquoi le résultat que vous espériez n’a pas été atteint. Comprendre pourquoi vous êtes dans cet état émotionnel. Identifier, analyser et retenir également les très précieuses leçons que vous avez apprises grâce à cette expérience.
Et la pire des choses à faire maintenant, c’est de croire que le simple fait de penser est suffisant. Grave erreur : vous ferez du sur-place, un peu comme mon ancien hamster qui n’arrêtait pas de courir et de dépenser de l’énergie sur sa roue, sans vraiment avancer…
L’échec peut toucher un nombre infini de domaines. Voici donc quelques questions « universelles » à vous poser lorsque vous souhaitez clarifier votre situation :
- Analyse du passé : Quelle était ma stratégie ?
- Description présentielle : Où en suis-je actuellement ?
- Anticipation du futur : Comment vois-je mon projet évoluer dans les 10 prochaines années ?
Des stratégies, on s’en sert tout le temps, que ce soit consciemment ou non. Les tâches les plus simples sont aussi concernées, comme le fait de mettre votre pantalon le matin avant d’aller à la fac ou au boulot : vous ne vous y prenez pas n’importe comment.
Seulement voilà : c’est beaucoup plus complexe à l’échelle d’un projet tout entier. Si vous aviez une stratégie claire et précise, vous savez de quoi je parle. Sinon, ce n’est pas bien grave.
Si vous n’aviez pas de stratégie précise, essayez d’identifier les points qui vous ont permis d’avancer, et ceux qui vous ont au contraire empêchés de progresser.
Je vous donne comme à chaque fois un exemple. Prenons une situation qui touche beaucoup de gens : une rupture de relation de couple. Vous devez dans un premier temps identifier quel était votre projet : ici, en l’occurrence, le projet pourrait être le fait de « faire durer votre relation ».
Analyse du passé : Qu’est ce qui a fait foirer mon couple ?
- Le fait que je devienne trop dépendant de mon ou de ma partenaire
.
- Le fait d’improviser notre relation, ne pas la prendre (du tout) au sérieux
.
- Le fait de faire comme si ne rien n’était lorsque ça n’allait vraiment pas
.
- Le manque de communication qui laissait place à des silences
.
- Le manque d’investissement, en temps, en partage, etc.
Description présentielle de votre situation : Où en suis-je actuellement ?
- J’ai un emploi, des ambitions professionnelles. (Lesquelles ?)
- Je vis dans un bel appartement, peut manger à ma faim, faire ceci ou cela.
- Faire éventuellement une liste des avantages et des inconvénients de votre ancienne relation.
Anticipation du futur : Que vais-je faire maintenant ? Pour aller où ?
- J’en ai conclu après réflexion que cette relation de couple ne m’apportait rien de bon, et que le rapport avantages/inconvénients ne me convenait de toute façon pas. Je passe à autre chose.
- OU que je ne trouverai finalement jamais une personne aussi patiente, qui me soutient dans tout ce que je fais. Je vais m’informer sur les différentes stratégies possibles pour reconquérir la personne que j’aime.
Bonus spécifique à cet exemple : Qu’est ce qui a fait démarrer cette relation ?
- Je faisais du sport, et était assez indépendant(e), ce qui était très attirant et excitait mon ou ma partenaire
.
- Je prenais soin de moi, ne mangeais pas n’importe quoi, pour mon bonheur personnel d’abord
, mais aussi pour plaire à mon ou à ma partenaire.
- Je ne parlais pas de tout, je gardais certaines choses pour moi, ce qui provoquait un certain effet de « mystère » très attirant
.
Je rappelle que ceci n’est qu’un exemple. Maintenant que vous avez avancé dans la clarification de votre contexte, vous savez maintenant ce que vous devez faire, et les conneries que vous devriez éviter de refaire.
3. L’action :
Alors quoi faire ? Y a-t-il une solution ? Et bien.. la pire des choses à faire dans notre exemple est de tenter de rappeler la personne que vous aimez tant pour essayer de la récupérer. De manière plus générale, vous devez apprendre à lâcher votre passé et vos anciennes habitudes.
Ne vous inquiétez cependant pas : dans notre cas, vous la récupérerez très certainement si vous le souhaitez, mais si et seulement si vous parvenez à recréer les mêmes bonnes conditions qui ont fait démarrer votre relation.
Prenez donc une semaine ou deux, reprenez vos bonnes habitudes, remettez vous un peu en question, et je peux vous assurer que votre partenaire vous suppliera de vous remettre ensemble, puisque vous aurez prouvé que vous pouvez vous auto-suffire, et être heureux ou heureuse en étant tout(e) seul(e).
Et plus généralement, peu importe le domaine, mettez en place le même système :
- Remettez-vous en question, quitte à changer totalement de stratégie.
- Identifiez vos anciennes bonnes et mauvaises habitudes, et faites le tri.
- Agissez, en (ré)instaurant de bonnes habitudes et en éradiquant les mauvaises.
Recommencez à faire régulièrement du sport, à manger plus sainement et à mieux dormir pour avoir plus d’énergie dans votre quotidien par exemple. Investissez d’avantage de temps dans vos relations familiales, amicales et professionnelles. Apprenez de nouvelles choses en permanence. Donnez-vous du temps pour vous.
Des bonnes habitudes à prendre, il y en a des centaines sur ce site : à vous de les comprendre et de les appliquer. Celles-ci vont constituer la structure de votre journée.
En ce qui concerne le corps de votre journée, vous avez normalement cherché à prendre du recul dans l’étape 2 et donc à répondre aux questions suivantes :
- Qu’est ce que je veux avoir dans 10 ans ? Avec qui est-ce que je souhaiterai vivre ? Où ? En faisant quoi de mes journées ? Soyez le plus précis possible.
- Où dois-je en être dans 5 ans pour que je puisse atteindre mes objectifs dans 10 ans ?
- Et à la fin de cette année ? De ce semestre ? De ce mois ? De cette semaine ? Et donc en fin de cette journée ? Quelles sont les tâches qui doivent être accomplies ?
Quelles sont les petites actions concrètes à faire tous les jours qui vont vous permettre d’avancer dans votre projet ? Dans votre vie ? Parce que vous le savez très certainement :
Ce sont les petites actions qui réalisées sur la durée, et avec de la persévérance et de l’engagement, vous permettent de construire de grandes choses et de faire la différence.
Une fois votre vision clarifiée, vous n’aurez qu’à passer à l’action, sans trop vous soucier de l’avenir. Pourquoi ? Parce que vous avez déjà tout prévu !
Pour conclure
Si vous avez choisi d’être sur ce site aujourd’hui, de prendre du temps pour vous améliorer personnellement ou professionnellement, c’est que vous devez sans doute avoir – comme tout le monde je vous rassure – des problèmes plus ou moins importants.
Alors j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne, c’est que vous avez tout compris. Je ne sais pas si vous le faites consciemment ou non, mais le grand secret est là : vous essayez de trouver des solutions à vos problèmes. Toutes mes félicitations.
La mauvaise nouvelle n’en est pas vraiment une, puisque c’est cela qui rend la vie beaucoup plus belle et plus intense : en étant sur ce site, vous avez également choisi de sortir de votre zone de confort. Et je vais peut-être vous choquer, mais plus vous vous embarquerez dans de nouvelles aventures, plus vous aurez de problèmes !
Moi, j’aime les problèmes – façon de parler, mais j’aime surtout les affronter
. Et même lorsque des fois tout va mal dans ma vie, je me regarde dans le miroir, et devinez quoi…
Je souris .
Parce que la vie est belle. Alors souriez à votre tour, maintenant !
“Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.” – Nelson Mandela
Avec amour et gratitude,
Votre ami & coach,
Dr. Nh2
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